3 - Les Désenchantées

Au début du 20e siècle, Pierre Loti dresse un portrait des femmes turques dans son roman Les Désenchantées.

Entre 1903 et 1905, Pierre Loti est à Istanbul comme officier de marine. Lors de ce séjour, il écrit Les Désenchantées, roman qui dévoile la vie des femmes enfermées. Le roman « Les Désenchantées » a été traduit de nombreuses fois en turc. De ces traductions, « Nâşad Kadınlar » et « Bezgin Kadınlar » sont celles qui eurent le plus de succès.

La Comtesse Nuriye, l'une des héroïnes du roman Les Désenchantées, à Paris.

Ce roman montre la puissance de l'imagination de Pierre Loti. L'une des femmes racontant sa vie dans le harem était d'origine française. Les autres, Zinnur et Nuriye, étaient les filles de Nuri Bey, haut fonctionnaire au Ministère des Affaires Étrangères de l'époque. Après la publication de ce roman, elles partirent pour Paris. La magie du roman vient des descrip­tions poétiques d'Istan­bul, les soirs de Ramadan, les minarets couronnés de lanternes scintillantes, les vieillards aux barbes blanches des cafés des environs de Fatih, etc..

Le roman Les Désenchantées paraît en 1906 et connaît un immense succès. Loti avait été guidé par trois femmes qui s’étaient présentées comme turques. Parmi elles, celle que Loti appelle Djénane dans le roman n’était autre que Marie Lerat (pseudonyme : Marc Hélys), journaliste française et militante de la cause féministe.

"Les Désenchantées chez le couturier", caricature parue dans la presse française